Découvrez à Quel Âge Vous Pouvez Légalement Vous Faire Tatouer !

Auparavant souvent caché sous les vêtements ou placé sur une zone discrète, le tatouage séduit un nombre croissant de personnes. En France, environ 18 % de la population arbore un ou plusieurs tatouages, ce qui montre bien l’engouement pour cette pratique.

Le tatouage éphémère, comme son nom l’indique, disparaît après quelques semaines. Il est appliqué directement sur la peau avec un colorant, souvent du henné. En revanche, un tatouage permanent est réalisé avec des encres indélébiles injectées sous la peau à l’aide d’une aiguille fine.

Les tatouages sont autorisés à partir de 18 ans. Pour les mineurs, l’autorisation d’un parent est nécessaire.

Il est impératif d’être majeur pour se faire tatouer légalement.

Le tatoueur doit garder une preuve de ce consentement pendant trois ans.

Vous envisagez de vous faire tatouer ? Il est crucial de prendre certaines précautions avant de procéder.

« Il est conseillé de choisir un salon de tatouage reconnu et réputé », suggère la Dre Isabelle Rousseaux, dermatologue. « Assurez-vous que le tatoueur respecte les normes d’hygiène et utilise des encres non nocives. » En effet, en 2013, le SNDV avait alerté sur les risques associés aux tatouages.

« Les encres noires contiennent des hydrocarbures aromatiques polycycliques issus du pétrole », confirme la spécialiste. « Ces substances sont cancérigènes et, exposées aux UV, elles augmentent la production de radicaux libres. De plus, les pigments, notamment le rouge, peuvent provoquer diverses dermatoses. » Depuis janvier 2022, l’Union européenne a interdit certaines encres colorées jugées toxiques ou cancérigènes. Il est donc essentiel de s’informer avant de se faire tatouer et de choisir un professionnel fiable.

Le tatouage ne doit pas être pris à la légère. Voici quelques conseils du ministère de l’Économie :

• assurer que le tatoueur possède une « déclaration d’activité » émise par l’Agence régionale de santé (ARS),
• vérifier que chaque tatouage est réalisé dans une pièce dédiée et nettoyée après chaque client,
• observer le respect des normes d’hygiène, incluant le lavage des mains et l’utilisation de gants jetables avant de tatouer. Il est également crucial que le tatoueur désinfecte la zone à tatouer et utilise une aiguille à usage unique, ainsi que du matériel à usage unique ou stérilisé.

Enfin, le tatoueur doit vous informer des risques et des mesures hygiéniques à suivre après le tatouage. « Ces informations doivent être clairement affichées et fournies par écrit aux clients. Si ces pratiques ne sont pas respectées, il est préférable de ne pas procéder au tatouage », recommande le site du ministère.

Le Dr Isabelle Rousseaux recommande aux personnes ayant des naevus « à risque » ou de nombreuses taches de rousseur de consulter un dermatologue avant de se faire tatouer. « Cela nous permet de vérifier les naevus et de les cartographier », explique-t-elle. « Il est plus compliqué de détecter des problèmes une fois que la peau est tatouée. » Elle conseille également d’éviter le tatouage dans le bas du dos. « Certains anesthésistes répugnent à piquer dans l’encre d’un tatouage pour réaliser une péridurale ou une rachianesthésie », affirme-t-elle.

Il est également important de noter que certaines maladies dermatologiques peuvent se développer sur des zones de traumatisme cutané telles que les tatouages. « C’est le cas notamment du psoriasis, du lichen plan, de la sarcoïdose ou encore du vitiligo », précise le SNDV. « C’est pourquoi nous conseillons aux personnes souffrant de ces conditions de s’abstenir de cette pratique. Tatouer à côté de la lésion ne prévient pas une éventuelle poussée, car ces maladies affectent la peau dans sa globalité, même lorsqu’elle semble saine. »

… en commençant par un petit tatouage ! « Il est tout à fait possible de développer une allergie à l’encre d’un tatouage », assure la Dre Isabelle Rousseaux. « C’est pourquoi, je recommande de commencer par un petit tatouage pour tester votre réaction. » La réaction allergique peut se manifester rapidement par une rougeur, un gonflement et des démangeaisons. Dans certains cas, les symptômes peuvent nécessiter le retrait du tatouage par laser.

Le tatouage au henné pur disparaît graduellement. Toutefois, il peut arriver que le henné naturel soit mélangé à d’autres substances, provoquant des réactions cutanées. « Le tatouage au henné authentique n’est pas dangereux », indique le Syndicat national des dermatologues-vénérologues. « Cette forme de tatouage, très ancienne et rituelle, est courante dans les pays d’Afrique du Nord lors d’événements spéciaux pour porter chance et bonheur. Cependant, certains tatouages éphémères proposés sur les plages durant l’été peuvent contenir du henné mélangé à d’autres substances, notamment le paraphénylènediamine ou PPD, un allergène et photosensibilisant utilisé dans l’industrie cosmétique pour les shampooings colorants. Il est donc judicieux d’être prudent et de consulter un dermatologue en cas de réaction. »