Changement de genre : Confessions poignantes d’une transition!

par adm
Témoignage : "J'ai décidé de changer de genre"

Originairement identifiée comme garçon à la naissance, Gaë, âgée de 26 ans, a récemment finalisé sa modification légale de genre. Elle partage son parcours prolongé vers l’acceptation de son identité.

« Depuis ma plus tendre enfance, je ressentais un malaise profond avec mon corps, ne me reconnaissant pas dans le rôle des autres garçons de mon âge : nos préférences, nos jeux et nos désirs étaient différents. Dès la maternelle, je me liais d’amitié majoritairement avec des filles, leur présence m’apportant un réel confort. Au cours de l’école primaire, les moqueries des garçons, qui me surnommaient ‘fillette’, s’intensifièrent, et je subissais des railleries à propos de mon sac à dos Chipie.

Le collège a poursuivi sur cette lancée, où je m’entourais essentiellement de filles, qui se montraient empathiques, douces et attentionnées. Les moments les plus éprouvants étaient les cours de sport, durant lesquels je devais me changer dans le vestiaire des garçons, un endroit où je me sentais totalement étranger. J’ai même eu un béguin pour une fille, tentant de mimer les autres garçons. L’arrivée de la puberté fut un véritable choc, les signes de masculinisation m’étaient insupportables, et je passais des heures à m’épiler minutieusement. Finalement, ma mère, touchée par ma détresse, a fini par acquérir des bandes de cire pour m’aider.

La révélation à 18 ans

Pour dissimuler les signes de virilité, j’ai commencé à utiliser du maquillage, laisser pousser mes cheveux et adopter une garde-robe androgyne. À 18 ans, j’ai révélé pour la première fois à mes amis et à ma famille que j’étais gay, espérant un soulagement qui, malheureusement, ne vint pas.

Il m’est alors apparu que le souci était ailleurs. Durant trois ans, j’ai continué à explorer mon identité, me découvrant progressivement. Mes cheveux étaient teints en blond platine, je me maquillais et portais des habits féminins… J’ai eu quelques relations avec des hommes hétérosexuels qui ne me percevaient pas comme un garçon, ce qui me confortait dans mes sentiments. Cependant, ce n’est qu’après avoir rencontré des personnes transgenres que j’ai finalement compris, voyant dans leurs récits le miroir de ma propre expérience. J’ai attendu d’obtenir un emploi stable avant de faire mon second coming out, déclarant mon identité féminine.

En attente d’une chirurgie de féminisation faciale

Je me suis rapprochée d’un service spécialisé pour les personnes transgenres et ai consulté un psychiatre pour confirmer la validité de mes ressentis. Peu après, un endocrinologue m’a prescrit des hormones pour atténuer mes traits masculins et accentuer ceux féminins.

J’ai opté pour un traitement adapté minimisant les risques d’effets indésirables : application quotidienne de crème à base d’œstrogènes et injections mensuelles de bloqueurs de testostérone. Six mois plus tard, mes seins ont commencé à se développer, ma peau est devenue plus douce et mes poils moins apparents, signant pour moi une renaissance.

Depuis, je continue mon parcours. Je consulte un orthophoniste chaque semaine pour féminiser ma voix et j’attends avec impatience une chirurgie de féminisation du visage pour atténuer les traits de ma mâchoire et de mon nez que je trouve trop prononcés. Par la suite, je prévois une augmentation mammaire modérée et, à long terme, une vaginoplastie. »

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