Se remettre en question de temps à autre est bénéfique pour l’évolution personnelle. Toutefois, un excès de doute peut s’avérer contre-productif. Lorsqu’une personne commence à questionner ses compétences de manière récurrente, elle peut souffrir de ce qu’on appelle le « syndrome de l’imposteur« , entraînant fatigue, insatisfaction et une difficulté à maintenir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, selon les résultats d’une étude récente de la Society for Industrial and Organizational Psychology (SIOP).
Au travail comme à la maison
Dans le cadre de cette étude, 463 individus, travaillant au moins 20 heures par semaine et ayant le même poste depuis six mois ou plus, ont été sondés. Les chercheuses de l’Université de Houston-Clear Lake, de l’Université de Floride du Sud et de l’Université de Houston ont découvert que les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur ont du mal à accepter leurs succès et ont tendance à surcompenser, engendrant de lourdes conséquences émotionnelles.
Ces sujets sont épuisés et se retrouvent souvent déchirés entre leurs obligations professionnelles et familiales, ce qui diminue leur satisfaction dans leur vie de famille. « L’aspect crucial de notre étude était de montrer que les employés qui se sentent constamment déplacés subissent des effets délétères autant au travail qu’à domicile, a expliqué Lisa Sublett, professeure adjointe de psychologie participant à l’étude. […] Ils sont davantage susceptibles de souffrir de burnout, d’insatisfaction professionnelle et de conflits entre travail et famille. »
« Si je peux y arriver, alors tout le monde le peut »
Les chercheurs ont identifié plusieurs indicateurs du syndrome de l’imposteur, incluant des tendances perfectionnistes comme la sur-préparation et la surestimation des erreurs. Les personnes affectées utilisent fréquemment des phrases telles que « j’ai eu de la chance », « j’étais au bon endroit au bon moment » et « si je peux y arriver, alors tout le monde le peut », minimisant ainsi leurs propres succès. Ces comportements sont particulièrement présents chez les « employés à haut potentiel ».
Pour aider à alléger ces sentiments, les chercheuses encouragent les leaders d’équipe à fournir des feedbacks réguliers sur le travail de leurs collègues. Un atelier destiné à reconnaître et à contrer le syndrome de l’imposteur est également en cours de développement, avec des résultats initiaux prometteurs, selon Lisa Sublett. « Se sentir perpétuellement comme un intrus, ressasser ses erreurs et maintenir un niveau élevé de perfectionnisme au travail est très fatigant, il est donc essentiel de poursuivre les recherches pour comprendre les implications négatives », conclut-elle.
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