Découvrez les Secrets d’une Hygiène Intime Parfaite !

L’utilisation exclusive de l’eau n’est pas recommandée pour nettoyer les zones intimes. « L’eau peut dessécher la peau et n’élimine pas efficacement les résidus de transpiration, d’urine ou de selles qui peuvent transporter des micro-organismes nuisibles », explique la Dre Odile Bagot, gynécologue. Un nettoyage minimal de la région intime peut être envisagé occasionnellement, mais ne devrait pas devenir une habitude.

Se laver quotidiennement les zones intimes est approprié, et peut-être deux fois par jour en cas d’activité physique ou durant les menstruations. Utilisez un produit adapté, comme un pain dermatologique ou un gel lavant, que vous ferez mousser avec de l’eau avant de l’appliquer avec les mains. « Il est important d’écarter les plis des grandes et petites lèvres avant de rincer abondamment », conseille la Dre Phryné Foulc.

Les formules des produits dédiés à l’hygiène intime contiennent généralement des tensioactifs doux qui préservent le film hydrolipidique de la peau et de la vulve ainsi que la flore microbienne protectrice. « Cherchez des composants tels que la bétaïne ou des dérivés du sucre comme le lauryl glucoside, qui sont des agents nettoyants très doux », recommande Céline Couteau, pharmacienne.

Ces produits maintiennent également un pH dit “physiologique”, proche de celui de la zone intime : neutre (autour de 7) à l’extérieur de la vulve, et plus acide (environ 5) à l’intérieur. Même si ces produits sont rincés et utilisés en externe, il est préférable de choisir un pH adapté pour minimiser les risques d’irritations.

Les gels douche formulés pour les peaux sensibles ou atopiques contiennent peu de parfum et une base lavante douce, mais la plupart des gels douche sont fortement parfumés et peuvent donc être irritants. Ils peuvent aussi contenir des tensioactifs agressifs. « Ce sont généralement des dérivés sulfatés comme le lauryl sulfate et, dans une moindre mesure, le laureth sulfate », précise Céline Couteau. Bien que ces ingrédients n’affectent pas significativement une peau saine, ils peuvent fragiliser les muqueuses particulièrement fines.

Les agents nettoyants des produits biologiques ne sont pas nécessairement les plus doux. De plus, bien que certains conservateurs potentiellement perturbateurs endocriniens ou allergisants soient exclus, d’autres conservateurs moins connus peuvent les remplacer, « sur lesquels on dispose de peu d’informations concernant leur toxicité ou leur tolérance, contrairement aux conservateurs traditionnels qui sont réglementés pour minimiser les risques », affirme la pharmacienne cosmétologue.

Un produit d’hygiène intime enrichi en agents hydratants et en corps gras (glycérine, acides gras…) offre un réel confort en cas de sécheresse vulvaire. « Des huiles lavantes spécialement conçues pour les peaux atopiques sont également adaptées », souligne la Dr Foulc (huiles de douche Topicrem, La Rosée…).

En présence d’une mycose, un produit à pH alcalin (8 à 8,5) peut être bénéfique (Mycolea +, Hydralin Gyn…). « Le champignon sécrète une substance très acide à l’origine des brûlures, et augmenter temporairement le pH de la zone vulvaire peut soulager », explique la Dr Bagot.

Un gel lavant contenant des tensioactifs doux avec un pH d’environ 5,5 (donnée du laboratoire).

Légèrement parfumé, il est enrichi en prébiotiques (des oligosaccharides qui favorisent la croissance des lactobacilles de la flore vaginale) et contient de l’extrait de calendula, reconnu pour ses propriétés apaisantes.

Idéal pour un usage quotidien si vous recherchez un produit lavant au parfum léger sans allergènes notoires (citronellol, limonène…).

Environ 7,50 € les 250 ml (disponible en formats 100 et 500 ml). Laboratoire Cavaillès.

Une solution lavante à base de tensioactifs doux, d’un prébiotique sous la forme d’un oligosaccharide et de deux extraits de plantes bios aux propriétés apaisantes et hydratantes : la mauve et l’aloe vera. Son pH est compris entre 5 et 5,5 (donnée du laboratoire).

À utiliser au quotidien, si on recherche une formule certifiée bio.

L’avis de la pharmacienne : une texture très légère rendant agréable et douce l’application du produit. Cette formule bio relativement simple comporte des extraits de plantes dont la tolérance est sûre et bien documentée, ce qui n’est pas toujours le cas.

Entre 5,50 et 6,50 € les 150 ml. Laboratoire Léa Nature.

Sans parfum, ce gel lavant au pH physiologique est doté d’une formule épurée composée de tensioactifs particulièrement doux (des esters de sucre comme le coco-glucoside). Il renferme un prébiotique.

À privilégier pour la toilette intime au quotidien, en particulier si l’on a une peau réactive ou si d’autres gels lavants intimes ne conviennent pas. Cette formule conviendra à celles qui ne tolèrent pas les parfums ou dont la muqueuse intime est fragilisée par des traitements asséchants (certains anticancéreux).

Environ 5,60 € les 200 ml. Laboratoire Reckitt Benckiser.

Ses caractéristiques : une base lavante douce enrichie en glycérine, en lait d’avoine et en maltodextrines – des dérivés de sucres – aux propriétés hydratantes et émollientes. Des extraits de sauge et de calendula, apaisants et réparateurs sont également présents dans ce produit au pH physiologique (5 à 6 selon le laboratoire). Les agents filmogènes et nourrissants restent en partie sur la peau et l’assouplissent, ce qui apporte un réel confort. Des réactions allergiques aux extraits d’avoine sont parfois rapportées mais elles restent rares et principalement rencontrées chez des enfants atteints d’eczéma.

À utiliser quotidiennement en cas de tiraillement ou de sécheresse vulvaire, quelle qu’en soit l’origine : ménopause, post-partum, ou après une épilation de la zone intime.

7 à 8 € les 200 ml. Laboratoire Biocodex.

Contenant des sels de cuivre et de zinc qui limitent la prolifération bactérienne, ce gel lavant est composé de tensioactifs doux. Il est adapté aux peaux irritées de toute la famille… y compris pour l’hygiène intime. Il contient également un actif breveté qui favorise la cicatrisation des tissus. Son pH est d’environ 5,5.

À utiliser ponctuellement, en cas de désagréments en post-épilation (petits boutons…), liés à des vêtements serrés ou au sable. Sa formule douce convient à tout âge en cas d’irritations intimes. C’est souvent le cas chez les petites filles qui ne pensent pas toujours à s’essuyer de l’avant vers l’arrière, ce qui favorise les vulvovaginites ou les infections urinaires.

10 à 11 € les 200 ml. Laboratoire Avène.